Ama MAZAMA
Alors, voilà, j’ai regardé hier soir une de mes émissions favorites : B. World connection. L'émission était consacrée à Mme Ama Mazama. Elle enseigne « les études africaines », depuis 18 ans aux US. C’est une militante du mouvement afrocentrique.
Dans ses différents ouvrages, dont « Langues et identités en Guadeloupe »,(1997), ou encore « L’impératif afrocentrique, » elle pose les problèmes de l’identité culturelle noire et de la suprématie blanche.
Pour elle, notre identité de noirs en Guadeloupe est une identité africaine. Pour elle avoir une culture guadeloupéenne ne veut rien dire. La Guadeloupe reste une base, une terre d’accueil. L’Afrique est notre berceau.
Pour elle le créole est une langue africaine et non pas un dérivé du français, comme beaucoup de linguistes le soutiennent. Il faut dire qu’à l’époque des premières études sur le créole, on disait que les esclaves n’avaient pas les capacités physiques (lèvres trop charnues !) pour prononcer les mots de la langue française, que leur cerveau était trop petit !!
Selon, elle toujours, les enseignants ont une grande responsabilité, puisque ce sont eux qui cultivent l’esprit des futures générations. Lorsqu’on vient à parler de la délinquance vécue par la société guadeloupéenne, aujourd’hui, Ama Mazama accuse les parents d’avoir trahi leurs enfants, en acceptant l’éducation des occidentaux, et en oubliant les valeurs africaines.
Le problème est donc de vivre avec et dans un monde moderne, sans oublier d’où on vient, ce qu’on est.
Les Antillais sont des africains déportés, à qui on impose des règles occidentales de vie occidentale. Le reportage se poursuit. Elle explique la philosophie africaine. En Afrique, on vit en communion avec la nature. On ne détruit pas la nature. La vie est au cœur de l’africain. L’homme a la responsabilité de perpétuer la vie humaine, animale et végétale.
Elle explique ensuite la philosophie de Marcus Garvey, le père du nationalisme noir.
Elle conclue enfin sur le fait qu’il faut que nous soyons conscient de la force qui est la notre. Il faut agir en sachant d’où on vient et où on va, être toujours en situation de contrôle.
Et moi, et moi.. Et bien, ça m'a fait pas mal réfléchir tout ça. Donc, ca tombe bien puisque c'est le mois de l'Afrique, en Guadeloue, je vais me renseigner, lire, poser des questions sur ces fameuses traditions africaines qui sont les notres! Suite au prochain post afrocentrique!!
Ma Gwada, côté Afrique !