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Ma Gwada, dans tous ses recoins
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Ma Gwada, dans tous ses recoins
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20 juin 2006

Joseph Zobel

photo_josephzobelLa communauté antillaise a perdu un de ses grands écrivains, hier soir.
L’homme est né à Rivière Salée, en Martinique, en 1915.
De son parcours d’écrivain, on ne retient que son roman «Rue Cases-Nègres», dans lequel il rend un grand hommage à sa grand-mère avec laquelle il aura grandi, avant de rejoindre sa mère à Fort-de-France. Mais sa bibliographie est vraiment riche.
Dans ses premiers écrits, il raconte la vie rurale martiniquaise, la dureté de cette vie, mais aussi toute sa beauté. En lisant ses pages, on comprend mieux nos grands-parents, leur éducation, leur vision de la vie... On comprend aussi comment c'est construite cette société antillaise que l'on dit malade, en perte de repères, de structure, de reconniassance, de confiance..ect

En 1946, il part pour la France Métropole. Il y reprend ses études (cours de littérature, d’art dramatique et d’ethnologie à la Sorbonne). 1950 marque son fulgurant succès avec « Rue case nègre », dont Euzhan Palcy réalisera un film du même nom. Film qui sera primé à de nombreuses reprises !
Il découvre l'Afrique en 1957. C'est aussi l'apogée du mouvement de la négritude dont il est, avec Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, l'un des précurseur. On dit de lui que c'est un homme rebel. En fait, dans ses écrits, il parle souvent de l'indentité antillaise, de l'émancipation par rapport à La France, et de la misère rurale. Un autre écrivain, Mr Ernest Pépain faisait remarquer, trés justement, à la radio, ce matin, une phrase tiréeman_tine de "Rue Case Nègre" qui résume à elle seule la philosophie de l'homme: "Tu iras à leur école" ... (Dans le film, Man Tine, la Grand-Mère essait de trouver l'argent nécessaire pour envoyer, son petit fils José à l'école supérieure, histoire qu'il échappe à la misère du monde rurale.)

2283961A l’époque où Joseph Zobel écrit, La Martinique n’est pas « prête » à entendre ce type de discours. Un discours où ses îles,  Martinique et Guadeloupe sont belles, où on doit les faire notre, les aimer….où on doit vivre s’en  sortir sur sa propre terre antillaise… Guadeloupe et Martinique ne sont pas prettes parceque quand vous avez reçu des coups de fouet, sur et pour une terre, pas facile de croire qu'elle en vaut le coup!Autand partir pour un ailleurs, bien loin de la réalite de la misère.

Je vous invite à lire du Zobel, et pour les fainéants à visionner le film… Vous ne perdrait pas votre temps, et vous apprendrait bien des choses sur les Antilles, les antillais.

Bizarre, Mr Zobel, mais j’ai l’impression que le sujet est encore d’actualité. Bon voyage à toi.

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Commentaires
G
Kimbé solid Coolie... Ne te laisse pas abattre... Kimbé Solid, en ti péyi a yo la!
C
Pas de commentaire, mais un grand MERCI pour ton initiative. Je suis un étudiant qui galère plus ou moins en Picardie, et ça fait plaisir de savoir que si on cherche bien, quelque soit l'endroit où l'on se trouve, on rencontrera toujours un moyen de parfais ses connaissances du pays.<br /> BIG UP
G
Je suis d'accord avec la comparaison!!
P
‘Je dis que Zobel, c’est notre Pagnol. Zobel, c’est le peintre du petit peuple’<br /> Euzhan Palcy sur Radio Caraïbes International-Martinique.
Ma Gwada, dans tous ses recoins
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