Une marche à Beautiran
Je vous invite au voyage, à nouveau. Lagwadadegeiko vous emmène bien loin des sms, téléchargements et autres nouveautés high tech. On embarque donc dans une machine à remonter le temps, le temps d'une marche historique, une marche découverte d'une Guadeloupe d'un autre temps. Celle du 18ième siècle, du 19ième et enfin celle du 20ième siècle... Je vous invite à Petit-Canal, dans le Nord Grande-Terre, sur le site de Beautiran.
Début 18ième siècle, les derniers colons s'installent dans le Nord Grande-Terre, région difficile, marécageuse, infestée de moustiqueS... (A l'époque!!) Les hommes, comme dans toutes les régions du monde organisent leur vie par rapport aux points d'eau, et par rapport à la possibilité de développer le commerce.... Commerce des hommes, et celui des réelles marchandises. En effet, Beautiran est le seul accés sur la mer permettant aux habitations alentours, productrices de rhum, de sucre, d'écouler leurs marchandises, et de se réapprovisionner. A la fin du 18 ième siècle, on compte prés de 800 personnes qui vivant autour de seul site. Au grés de l'industrialisation, les techniques et les machines se précisent. On voit, par ex, sur la photo, un portique qui permettait aux bâteaux de se charger et de se décharger , selon une technique paticulière.
Port-Louis, est alors le 5ième port de Guadeloupe. Sur la zone portuaire de Beautiran qui fait encore la fièreté des Guadeloupéens du Nord Grande - Terre, les hommes travaillaient dure. La vie s'organisait pour transporter des sacs, des barils de denrées en tout genre, de bâteaux en hangars, et de hangars en bâteaux... et ceux pendant des années. Les histoires des grandes familles de propriétaires de terres agricoles rythment aussi la vie de ce site.
Les distilleries, les usines sont aujourd'hui fermées, mais quelques uns de ces hommes sont encore en vie. A prés de 92 ans, Sérabin Faber rassemble encore ses forces pour motiver les plus jeunes à faire renaître ce site, le faire découvrir, aux travers de marches, de projets à multiples facettes dans lesquels les jeunes de la région auront une place prépondérante.
Je reste sans voix devant tand d'ingéniosité, de force déployée, de travail, de souffrance, sur un même site. Je reste sans voix sur cette terre toujours chargée de souffrances, dont sont issus des hommes et des femmes dont on ne peut s'empécher d'être fièr.(Album photos: "Patrimoine")