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Ma Gwada, dans tous ses recoins
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Ma Gwada, dans tous ses recoins
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7 juillet 2008

Une soireé culturelleS

Passionnée de Gwoka, amoureuse de musique et de voix… On sait tout ça de la Geiko !! Donc, pour ce vendredi 04/07/08, dilemme :. Je ne pouvait pas louper la conférence de ce vendredi 4 juillet avec Raymonde Pater Torrin et Jean-Pierre Phipps, sur la relation « Makè – Dansè », dans le gwoka, organisée par la Médiathèque Caraibe.

Mais je ne pouvais pas raté non plus la présentation de l’album « BwaBwa » d’Inès, ce même vendredi soir, au Bik..

Mais comment je vais faire ! Ouille ! Programme serré... Mais j'ai de la ressource! Héhé!  C’est parti !

RAYMONDE19h00 tapantes, au fort fleur d’épée, la conférence commence. A tour de rôle, Jean-Pierre et Raymonde nous emmène dans le monde traditionnel. Raymonde, danseuse, chorégraphe, directrice d’école de danse et prof de sport à ses heures perdues nous explique comment elle ressent une envie surnaturelle d’aller danser, comment le tambour l’appelle, l’attache, la fait danser, comment   elle rentre ou non en relation directe avec le makè, comment la tradition se perd, comment « le sentiment », c’est à dire  le ressenti de chacun, permet ou non de danser tèl ou tèl rythme, comment elle a perdu conscience à plusieurs reprises. .. Oups !  Elle nous raconte ses plus grandes, ses plus belles  rondes de Léwoz. Assise, elle danse avec les mots, elle joue de son regard pour nous faire passer le message, à nous qui sommes plus jeunes dans la danse. Un message sur le respect de cette musique Gwoka, sur le respect des musiciens, chanteurs et danseurs, sur le respect de soi.   STF
Jean-Pierre, lui marqueur… grand, grand marqueur… nous explique son point de vue de musicien, comment il s’accorde avec le chanteur, tout d’abord, puis avec les boulas, comment le tout doit s’harmoniser, comment il peut faire danser un danseur, autant que le danseur peut le faire marquer.  Lui s’interroge sur la capacité de notre tambour guadeloupéen à réunir, presque tous les vendredis soir des personnes venant de tout horizons, de toutes classes sociales sans qu’il y est le moindre problème. Il pense que le Gwoka a un rôle social à jouer dans cette société où beaucoup de choses vont mal. Il faudrait transposer les codes, les règles du gwoka à notre société guadeloupéenne toute entière, puisque notre Gwoka c’est nous et que nous sommes lui. Puisque lui va bien et que nous non.
Sur ces notes de musique, je file vers le bik où une autre atmosphère m’attend.

BWABWA BWA01Une atmosphère caraïbéenne avec la présentation de Bwabwa, le premier album d’Inès. J’arrive juste à temps. Les musiciens sont en place : 2 percussionnistes, un bassiste, une guitare, 2 choristes. Les premières notes sont légères et nous invitent à un voyage dans les bois (Bwabwa), vers une certaine liberté, vers une certaine féminité et une affirmation de soi.  En différents créoles, avec sensualité,  elle parle de cet homme qui a peur de la quitter, de ses gens qu’elle a voulu singer avant de se trouver, de ces ailes qu’elle aurait aimer avoir pour éviter une souffrance. Ellle parle, elle chante, elle se livre.   La voix de l’artiste est chaude, soul. L’artiste est belle, libre, en accord avec sa musique, avec elle.  J’ai trouvé le public un peu froid, la technique pas à la hauteur de l’artiste.. Mais bon, j’ai quand même fermé les yeux à plusieurs reprises. J’ai frappé des mains, j’ai froncé les sourcils, j’ai été touché par cette jeune femme.

Je ne dirais jamais assez à quel point j’aime ce type de sensations, d’émotions face différentes formes d’arts.  Je vous invite à la découvrir.

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