Du prix du carburant, en Guadeloupe
Du lundi 8 au mercredi 10 décembre 2008, la Guadeloupe s’est retrouvée bloquée. 3 jours durant lesquels des barrages sont érigés par des sociaux professionnels, sur les axes principaux. Les marins pêcheurs rejoignent le mouvement. Pour cette profession, par ex, le carburant représente 70 à 75% de leurs charges d’exploitation. Les PME n'en peuvent plus. La population garde son calme, comprend le combat mené, et finit par soutenir le mouvement. Ce blocage est orchestré par le collectif des entrepreneurs qui réclament une baisse du prix des carburants. Il faut dire que le prix du carburant a dépassé les prix France depuis un petit moment. (Je recherche un tableau comparatif... hum, je sais plus où je l'ai vu). Différents acteurs économiques ont tiré la sonnette d’alarme… personne, rien ne bouge, et encore moins la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles (La SARA). Celle ci a été créée dans les années 70, pour répondre au besoin d’indépendance énergétique de la région. Depuis, cette société a un supra monopole. Elle achète, raffine, redistribue selon des mécanismes que personne ne contrôle, ni ne connaît. Les prix à la pompe augmentent continuellement, que le prix du baril du pétrol soit à la baisse ou pas.
0.99cts pour le gasoil, 1.06€ pour le sans plomb, la bouteille de gaz à 17€ : Voici les revendications des sociaux professionnels en colère.
Suite à une réunion en visio conférence entre la Guadeloupe et le secrétaire chargé de l’Outre-Mer, un protocole d’accord a été signé : Le pétrolier accorde une baisse à 1.20€ pour l’essence et 1.07 pour le gazoil. A charge pour le conseil régional et le conseil général de financer le différentiel, soit 3 millions d’euros…Afin de soulager, les 2 collectivités, l ‘Etat va débloquer 3 millions d’€… (Ceux ci devront être remboursés, off course ! ). Les prix sont fixés pour une période de 3 mois. Et après ? C’est la question que bon nombre de Guadeloupéens se posent. Durant ces 3 mois, une commission d’enquête doit mettre à plat le système de fixation des prix de La SARA, et travailler sur une solution acceptable.
Durant tout ce combat, qui a commencé avec un premier blocage de 10 jours en Guyane, la SARA est resté muette. Les transactions se sont faite via le secrétariat à l’Outre Mer.
3 jours à écouter la radio, à regarder la télé, et à me demander ce qui ne fonctionne pas dans ce pays. En fait, je sais bien ce qui ne va pas. Les vampires en tout genre de la société de consommation ont eux aussi compris et nous vendent tout, sans oublier n'importe quoi, à n'importe quel prix...
Alors, je me prends à rêver de ce jour où le bioéthanol ne sera plus seulement un sujet d’étude mais se retrouvera dans le bac à essence de ma ture.