25 Fév 09 - 35ième - Hommage à Sony Rupaire
Hier, toujours dans la continuité des manifestations organisées par le LKP, avait lieu à Capesterre Belle-eau, une commémoration de la disparition de Sony Rupaire.
Né le 7 novembre 1940 à Pointe à Pitre, il poursuivra ses études au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, puis à l'École Normale. Il commencera dés lors à écrire ses premiers poèmes. Il deviendra instituteur.
Sony a une vision politique de gauche. A cette époque la situation économique et sociale de la Guadeloupeest dramatique. La départementalisation (1946) n’a pas répondu aux attentes des ultramarins. Le général De Gaulle veut renforcer les pouvoirs des Conseils généraux des départements d’Outre-mer. Des mouvements indépendantistes commencent à se faire entendre et sont violemment réprimés par les autorités françaises.
1954 marque le début de la Guerre d’Algérie où il refusera de se battre, préférant rejoindre l'Armée de Libération Nationale algérienne.
1967 est une année importante dans l’histoire de La Guadeloupe. Une centaine de Guadeloupéens s’est fait tué par les forces de répression. Cet évènement ramène l’auteur sur son île natale. Après un passage à Cuba, il revient en Guadeloupe, clandestinement, jusqu’en 1971, année où il sera amnistié. Il réintègrera l’éducation nationale.
Dés 1971, il participe à la création de différents syndicats ( l'U.T.A (Union des Travailleurs Agricoles de Guadeloupe), UGTG (Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens), SGEG (Syndicat Général de l’Education en Guadeloupe) et de l'U.P.L.G. (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe.
On comprend alors l’hommage rendu par le LKP à cet homme de convictions.
Il est aussi très connu pour son recueil de poèmes « Cette igname brisée qu'est ma terre natale, Gran parad ti kou baton ». Ce recueil est paru en langue créole, et en français. Il y exprime son amour pour son archipel, sa fierté d’être guadeloupéen et ses combats pour la liberté.
Sonny Rupaire est mort en Guadeloupe le 25 février 1991.
Il restera sans conteste un poète militant nationaliste qui aura marqué son époque.
J’espère que de là où il est, il est fier de voir le combat mené par le peuple guadeloupéen aujourd’hui.