LKP - marche du 09/10/2010
Je réveille mon blog pour parler encore du LKP. On pourrait croire que je suis devenue fanatique. Mais pas du tout. Je suis une relative jeune guadeloupéenne, active, salariée, pleine de projets, et remplie d'ambition. Je travaille dans une entreprise où la convention collective n'a jamais été respectée, où revendiquer ses droits, demander un congé est mal vu , où on travaille 40heures pour une fiche de paie qui en annoncent 35, où mes collègues sont transis de peur devant le patron, où je me sens souvent seule à être consciente, et souvent découragée, révoltée.
Au début du mouvement, je comprenais rien à cette histoire du LKP. Et puis, les discussions , les différents meetings, les émissions de Radyo Tanbou et autres rencontres m'ont fait prendre conscience des différents maux dont souffrent La Guadeloupe. Un peu plus tard , j'ai pu prendre conscience de réellement appartenir à un peuple.
Cette appartenance je la vis, je la respire, je la transpire.
Une année est passée depuis les 44 jours. La population guadeloupéenne joint les 2 bouts avec toujours autant de difficultés. Les passe droits, les exceptions tropicales ont toujours droit de citée.. Les réponses tand attendues n'arrivent pas, ou ne sont pas suffisantes. Comment expliquer aux Guadeloupéens que oui, il y a des incohérences dans la méthode de fixation du prix du carburant, mais qu'on augmente ce prix sans même revoir cette même méthode de fixation. Comment expliquer que l'État français se charge de supprimer les contrôles de la PAF à l'arrivée à l'aéroport Pôle caraïbes, alors que l'une des priorités des Guadeloupéens est de voir des solutions apportées à la formation des jeunes.
Alors, je marche, je marcherais encore si il le faut à 500 ou à 50 000 guadeloupéens dans les rues... Je marcherais, gentille ment, en conscience, en solidarité, en dignité, jusqu'au "Bim partez".
Mon appartenance à mon peuple, je la vis, je la respire, je la transpire.